
Un lieu chargé d’histoire
Édifiée en 1600, la chapelle appartenait autrefois aux seigneurs de la Grandville. Parmi ses visiteurs réguliers, on compte Pierre Le Gouvello, seigneur de Kériolet, qui venait y prier. L’architecture du bâtiment témoigne de cette époque charnière entre la fin du gothique flamboyant et les débuts de la Renaissance.
Un intérieur riche en détails
En pénétrant dans la chapelle, vous découvrirez un mobilier ancien et des sablières finement sculptées, ornées de têtes humaines (au nombre de quatorze) et de motifs de vigne. Une inscription indique que le lambris de bois a été posé en 1603.
Le chœur abrite un retable du XVIIIe siècle, encadré par les statues de Notre-Dame de Miséricorde et de saint Isidore, patron des agriculteurs. Un jubé daté de 1623, œuvre du sculpteur René Couachon, surplombe l’espace. Déplacée au XVIIIe siècle, la tribune accueille aujourd’hui les statues des douze apôtres. À cela s’ajoutent des vestiges de peinture murale encore visibles sur le mur nord.

Un extérieur à observer
La chapelle est renforcée par quatre contreforts situés aux angles. Sur la façade sud, vous remarquerez un banc mural ainsi qu’un larmier décoré de quatre visages sculptés. Un cadran solaire, daté de 1600, y est également visible.
Les deux entrées de la chapelle illustrent le style Renaissance : l’une en plein cintre, l’autre en anse de panier. À l’inverse, les fenêtres conservent des traits gothiques, avec leurs arcs brisés et leurs ébrasements droits et profonds.
Non loin de l’édifice, un grand châtaignier se dresse, accompagné d’une croix discrète, ajoutant encore au charme paisible du lieu.