
Une chapelle née d’une légende
Connu également sous le nom de saint Bihui, saint Bieuzy aurait été violemment frappé à la tête avec un couteau pour avoir refusé d’interrompre sa messe afin de soigner les chiens du seigneur de Melrand atteints de rage. Avant de succomber, il aurait voulu saluer une dernière fois son ami saint Gildas, faisant halte à Bieuzy-Lanvaux. C’est en mémoire de ce passage que la chapelle fut érigée.
Avant la Révolution française, elle faisait partie des trèves rattachées à Pluvigner. En 1835, elle devient annexe de la paroisse, puis paroisse à part entière en 1925.
Un édifice à flanc de colline
Perchée sur le versant d’un coteau, l’église surplombe le hameau. La façade sud porte la date de 1593, signe d’une modification architecturale importante cette année-là. La façade ouest, quant à elle, fut remaniée lors de son changement de statut en annexe paroissiale. À ce moment-là, un portail en plein cintre fut ajouté, daté de 1838, ainsi qu’un corps de bâtiment légèrement avancé.
L’intérieur de l’église
Initialement, l’édifice en granit devait se terminer par un chevet plat. Celui-ci a été remplacé par une abside circulaire, désormais occupée par la sacristie.
Au fond du chœur, un tableau représentant la Sainte Famille attire le regard. Deux niches en bois sculpté du XVIIe siècle encadrent cet espace : l’une abrite une statue de saint Bieuzy, l’autre une Vierge à l’Enfant. D’autres statues enrichissent l’intérieur, parmi lesquelles figurent sainte Brigide, Notre-Dame de Lourdes, saint Joseph et sainte Thérèse. Une statue intrigante montre un saint chevalier vêtu d’un manteau et tenant un bouclier, sans arme visible : il pourrait s’agir de saint Michel.
Un environnement empreint de spiritualité
À l’extérieur, les visiteurs peuvent apercevoir un banc mural, un cadran solaire, ainsi qu’un clocher orné de quatre baies cintrées et surmonté d’une flèche polygonale.
Aux abords de l’église se trouvent également un ancien cimetière, une stèle et un calvaire, témoins de la vie religieuse passée du lieu.